Licences Open Source
1. Objectifs Linux Essentials 1.3
- Communautés autour des logiciels libres et utilisation des licences libres dans le cadre professionnel.
- Domaines de connaissance les plus importants :
- Octroi de licence.
- Free Software Foundation (FSF), Open Source Initiative (OSI).
- Liste partielle de termes, fichiers et utilitaires utilisés pour cet objectif :
- GPL, BSD, Creative Commons.
- Logiciel libre, logiciel Open Source, FOSS, FLOSS.
- Modèles économiques autour des logiciels libres
- Autres notions intéressantes à connaître :
- Propriété intellectuelle : copyright, marques de commercialisation, brevets.
- Licence Apache, Licence Mozilla.
2. Licences logicielles
- Les droits sur un logiciel (copyright) appartiennent à son propriétaire.
- Celui-ci énonce dans une licence ce qui est autorisé avec son code.
- Il existe des licences plus permissives que d’autres.
- Le moyen le plus simple de mettre une oeuvre en licence libre est de la mettre dans le domaine public
2.1. Free Software Foundation
- La Free Software Foundation (FSF) a été créée par Richard Stallman en 1985.
- Également à l’origine des outils d’environnement GNU pour Linux et d’autres.
- Les licences GPLv2 et GPLv3 permettent de modifier et de redistribuer le code.
- Un “copyleft” exige le partage de toute modification.
2.2. Définition de la Free Software Fondation (FSF) du logiciel libre
Aujourd’hui, un logiciel est considéré comme libre, au sens de la Free Software Foundation, s’il confère à son utilisateur quatre libertés (numérotées de 0 à 3) :
- (0) la liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages ;
- (1) la liberté d’étudier le fonctionnement du programme et de l’adapter à ses besoins ;
- (2) la liberté de redistribuer des copies du programme (ce qui implique la possibilité aussi bien de donner que de vendre des copies) ;
- (3) la liberté d’améliorer le programme et de distribuer ces améliorations au public, pour en faire profiter toute la communauté.
L’accès au code source est une condition d’exercice des libertés 1 et 3.
La FSF précise quelques points. D’abord ces libertés doivent être irrévocables. Chacun doit avoir la possibilité d’en jouir sans devoir prévenir un tiers. La redistribution du programme doit pouvoir se faire sous toute forme, notamment compilée, éventuellement à la condition de rendre disponible le code source correspondant. L’utilisateur doit pouvoir fusionner des logiciels libres dont il n’est pas lui-même l’auteur. La FSF accepte toutefois des restrictions mineures quant à la façon dont un logiciel modifié doit être présenté lorsqu’il est redistribué.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Logiciel_libre
2.3. Licences GPL
- GNU Public Licence est une licence libre bien connue.
- GPL est virale : tout changement exige l’usage de la licence GPL.
- LGPL est moins contraignante avec des logiciels propriétaires.
2.4. Copyleft
« L’idée centrale du copyleft est de donner à quiconque la permission d’exécuter le programme, de le copier, de le modifier, et d’en distribuer des versions modifiées – mais pas la permission d’ajouter des restrictions de son cru. C’est ainsi que les libertés cruciales qui définissent le logiciel libre sont garanties pour quiconque en possède une copie ; elles deviennent des droits inaliénables. »
— Richard Stallman
3. Open Source Initiative
- L’Open Source Initiative (OSI) a été impulsé en 1998 par Bruce Perens et Eric Raymond
- Le “copyleft” est très restrictif et le FSF trop politique
- L’OSI approuve des licences mais ne les conçoit pas
- Une licence FSF est approuvée OSI mais l’inverse n’est pas nécessairement vrai.
4. Permissive Free Software
- Une licence OSI doit permettre de lire, modifier, redistribuer et d’utiliser le code par n’importe qui pour n’importe quel usage.
- Les licences MIT, BSD ou Creative Commons sont aussi des licences OSI et peuvent être plus ou moins permissives.
5. Creative Commons
Licences sur des oeuvres écrites, web, multimédia.
Outil en ligne : http://creativecommons.org/choose/
Droits définis :
- Attribution – accord de l’auteur
- ShareAlike – copyleft
- No-Derivs – On ne peut pas changer le contenu
- NonCommercial – Pas d’usage commercial
Combinaisons comme par exemple :
- Attribution-No-Derivs-NonCommercial
- BY-SA
- No Rights Reserved – public domain
6. Licence Apache
Les caractéristiques majeures de la licence Apache sont :
- Autoriser la modification et la distribution du code sous toute forme (libre ou propriétaire, gratuit ou commercial)
- Obliger le maintien du copyright lors de toute modification (et également du texte de la licence elle-même).
- Ce n’est pas une licence copyleft.
- Par exemple, Apache a été réutilisé comme base pour le développement d’un greffon du serveur applicatif WebSphere de chez IBM.
7. Licence Mozilla
- La Mozilla Public License (MPL) est une licence libre créée par Netscape lors de la libération du code source de ce qui devait devenir Netscape Communicator 5 (1998). Celui-ci formera la base du projet Mozilla, qui utilise toujours la MPL aujourd’hui dans sa version 2.0.
- La plus grande partie du code source de Mozilla est en outre publiée sous une triple licence MPL/GPL/LGPL, ce qui permet théoriquement d’en utiliser une partie dans un logiciel GPL ou LGPL uniquement.
- Il est intéressant de comparer la licence MPL avec les autres.
8. FOSS / FLOSS
- Free (Libre) and Open Source Software
- Free = Libre = gratuit = libéré
9. Générer des revenus avec l’Open Source
En 2015, la Linux Foundation a publié une étude selon laquelle le marché est fort demandeur en personnel qualifié en systèmes Linux.
- Linux System Engineer / Consultant, Developper
- Product (Oracle, PHP, Security, Unix, …) Consultant / Expert
- Vendre des services, du support, des garanties
- Travailler sur des adaptations contre de l’argent
- Adopter certains modèles de développement, freemium, premium, gratuit pour usage non-commercial, formations, …
- Usage dans le travail quotidien, comme outil d’audit ou éléments complets ou partiels de solutions
- Maintenir ses compétences IT à un haut niveau de manière pérenne
- Open Source pour l’image de marque personnelle
9.1. Open Source Hardware Business Model
Source de l’image : http://bloglz.de/business-models-for-open-source-hardware-open-design/
Un modèle Business Open Source n’est pas à confondre avec la libre disponibilité d’un code performant maintenu et éprouvé.
En effet, il est possible de générer des revenus grâce aux produits Open Source, notamment à travers à l’écosystème Linux. Cela concerne beaucoup de métiers de l’IT ou des infrastructures traditionnelles même si les développeurs de code sont certainement les premiers concernés. On notera également l’émergence de nouveaux métiers ou de nouveaux marchés (IoT) directement liés au monde Open Source et à Linux.
Pour du personnel d’infrastructure IT (opérateurs), on peut développer quelques considérations.
- Red Hat est un exemple commercial à suivre comme d’autres leaders dans leur secteur (Cisco, HP, IBM, Microsoft, …). Se certifier chez ce constructeur est certainement le chemin le plus direct pour entrer dans cette carrière. La Linux Foundation s’impose comme interlocuteur face aux grands acteurs commerciaux. Leurs certifications vaudraient autant qu’une certification Red Hat. Toutefois, il me semble que le projet manque encore en visibilité large.
- Les projets sérieux d’infrastructure ne se passent jamais de compétences internes et temporaires d’un bon niveau. Ces infrastructures doivent être maintenues, adaptées, mises à jour, « migrées » et surveillées. Elles se doivent d’être de plus en plus élastiques et automatisées.
D’un autre point de vue, pour le marché sur tous les secteurs, disposer d’une technologie universelle qui fait fonctionner les machines (Linux), le cloud (Openstack) et le web parmi une multitude de projets :
- élève le niveau de concurrence,
- permet au marché de rendre de meilleurs services aux entreprises,
- profite de l’Internet qui crée un marché de masse et qui demande des infrastructures et du logiciel.
Selon l’auteur, céder librement une partie de sa production place la plus haute plus-value sur l’intelligence soit l’humain.
Mais le choix de technologies Open Source n’est pas un parcours aisé pour beaucoup de raisons. Ce choix n’est certainement adapté en toute situation, car l’objectif restera toujours la satisfaction finale du commanditaire (soit du client). Par contre, imaginer qu’un projet Open Source ne pourrait pas rivaliser avec un projet propriétaire est certainement une erreur. Si un gain est souvent possible, il s’agira souvent d’une autre voire d’une meilleure répartition des moyens mis à disposition. Il s’agira bien plus souvent alors d’une adaptation culturelle à réussir au sein de l’organisation.
Le niveau de maîtrise à acquérir pour l’utiliser de manière professionnelle demande rigueur, travail et volonté bien sûr, mais il demande surtout de la pratique, toujours plus et actualisée. La formidable boîte-à-outil libre Linux nous offre justement la possibilité de déployer des technologies complexes, souvent simulées mais proche de réalité, voire disponibles directement à partir du nuage avec des exigences en ressources informatiques accessibles au plus grand nombre.
9.2. Pourquoi acquérir des compétences en système Linux ?
- Boîte à outils librement disponible pour faire fonctionner et développer des systèmes informatiques.
- Permet de se concentrer sur le développement de solutions de haut niveau et de manière rapide car une solide pile de logiciels est maintenue pour un grand nombre de plateformes matérielles.
- Fait partie de la famille historique des systèmes UNIX. Il bénéficie non seulement d’une technologie éprouvée mais aussi de valeurs humaines.
- Il s’agit d’une technologie qui concerne des compétences pérennes.
- Il est certainement le système le plus utilisés dans le monde.
- Cette perspective permet aux activités humaines de croître à partir de leurs propres créations numériques et de contrôler leur environnement.
- La culture du développement collaboratif autorise une rapidité de réponse aux besoins du marché (offrir des solutions éprouvées) qui est restée inédite jusqu’à aujourd’hui.
- Lui-même une richesse, il est facteur de croissance et de richesse.
- La maîtrise du système d’exploitation universel est une des manières de nous libérer des machines avec lesquelles nous sommes contraints de vivre.
- Ce qui n’est pas investi en licences pourrait mieux se répartir entre coûts humains et coûts industriels, accessibilité des produits et rémunération des investisseurs.
- Son aspect universel devrait convaincre tout qui veut faire carrière en informatique.
Il s’agit de l’avis succinct de l’auteur, qu’en pensez-vous ?
9.3. Le coût de développement du noyau Linux
- En 2004, le coût estimé pour redévelopper le noyau Linux (version 2.6.0) à la manière d’un développement traditionnel propriétaire a été estimé de 467M €.
- En 2006, une étude financée par l’UE a estimé son coût de développement à 882M € (2.6.8 et plus).
- En 2008, on a estimé ce coût à **1,3 Milliard US** (comme partie de développement de Fedora estimé à presque 11 Milliard US).
- Une autre étude a estimé que la valeur ajoutée annuelle du noyau était de 100M € entre 2005 et 2007 et de 225M € de 2007 à 2008.
- En 2011, on a estimé ce coût à 2,2 Milliard €.
Note : Les versions 3.2, 3.4, 3.10, 3.12, 3.14, 3.18 , 4.1 et 4.4 restent supportées. La dernière version LTS est la 4.9. La dernière version est la 4.10. (02/2017)
Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Linux_kernel#Estimated_cost_to_redevelop et https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/68/Redevelopment_costs_of_Linux_kernel.png
10. Linux Foundation
La Fondation Linux (en anglais Linux Foundation) est un consortium à but non lucratif fondé le 21 janvier 2007, il résulte de la fusion entre l’Open Source Development Labs et le Free Standards Group.
La Linux Foundation a pour mission de protéger, standardiser et promouvoir Linux en procurant les ressources et services centralisés nécessaires à concurrencer de manière efficace les autres systèmes d’exploitation.
La Linux Foundation regroupe 70 membres parmi lesquels on trouve Fujitsu, Hitachi, HP, IBM, Intel, AMD, NEC, Novell, Oracle, LG Group, Yahoo!, Samsung, Twitter et d’autres. Cette organisation est dirigée par Jim Zemlin, ancien directeur du FSG qui maintient en place les principaux développeurs, dont Linus Torvalds, sponsorisé par la fondation. On peut y adhérer individuellement pour 99$ ou gratuitement en tant qu’étudiant.
Au côté des administrateurs proposés par ses membres, on remarquera la présence de Mark Shuttleworth fondateur du projet Ubuntu.
Ces dernières années la Linux Foundation a étendu ses services à de l’organisation d’événements, de la formation et des certifications ainsi qu’au soutien de projets collaboratifs. Des exemples de ces projets collaboratifs sont : OpenDaylight, Open Platform for NFV (OPNFV), AllSeen Alliance, Cloud Foundry, Node.js Foundation. Ses domaines d’activité sont : Automotive Grade Linux, le site Linux.com, Linux Videos, Linux Developer Network, la formation, Linux Standard Base (LSB), Carrier Grade Linux, OpenPrintinget Patent Commons Project.
Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_Linux, https://en.wikipedia.org/wiki/Linux_Foundation, http://www.linuxfoundation.org/
11. Certifications Linux
- LPI Essentials
- LPIC-1
- LPIC-2
- RHCSA
- RHCE
- LFCS
- LFCE
On trouvera des détails à la page Certifications Linux du document.